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Louer un nom de domaine : une bonne idée ?

25 août 2020

Louer un nom de domaine peut sembler une bonne alternative à l’achat. Mais cela présente aussi quelques inconvénients. Attention aux pièges.... Voici un aperçu du ‘pour’ et du ‘contre’ du leasing d’un nom de domaine.

Louer un nom de domaine

Quelle meilleure base pour votre business en ligne qu’un bon nom de domaine ? Idéalement, le nom de domaine doit être court, facile à retenir et adapté aux moteurs de recherche. Pour l’extension .be, il est encore relativement facile de trouver un bon nom de domaine. Mais pour l’extension .com, la plupart des noms courts sont déjà enregistrés. Vous pouvez bien sûr essayer de racheter ces noms, mais leur prix sera généralement élevé – comme vous le constaterez sur le site d’enchères Sedo.

En tant qu’entreprise débutante, vous n’aurez sans doute pas les moyens de mettre une telle somme sur la table. Et si le propriétaire du nom vous offre de le louer plutôt que de l’acheter, vous serez sans doute tenté d’accepter sa proposition.

En revanche, si vous possédez un bon nom de domaine, vous ne le cèderez pas facilement. Louer ce nom peut paraître une bonne solution : vous en conservez le titre de propriété virtuel, dans l’espoir que sa valeur augmentera encore, et entretemps, vous touchez des revenus réguliers.

Mais la mise/prise en location d’un nom de domaine est-elle bien légale ?  

Désavantages du leasing d’un nom de domaine

Pour le locateur :  d’un point de vue juridique, rien n’empêche la location du nom de domaine dont vous  êtes propriétaire. En tant que propriétaire, vous pouvez y placer votre propre site web, offrir à un tiers la possibilité d’y placer son propre site ou ne placer aucun site du tout.

Mais sur le plan éthique, ce n’est pas tout à fait la même chose. La location d’un nom de domaine peut entraîner des abus, et amener à la spéculation. Les spéculateurs n’hésitent pas, en effet, à acheter toute une série de bons noms de domaine, assez courts, dans le seul but de les vendre ou de les louer ultérieurement pour se faire de l’argent. Cela peut évidemment porter gravement préjudice à de jeunes entreprises désireuses de trouver un nom de domaine approprié pour leur business en ligne.

Pour le locataire : sachez qu’en tant que locataire d’un nom de domaine, vous êtes d’office en position de faiblesse. Le propriétaire du nom est le seul à pouvoir gérer son nom de domaine – donc, l’associer à un site web, à une boîte mail, etc. DNS Belgium  déconseille donc la prise/mise en location d’un nom de domaine.

Si vous décidez de louer malgré tout, fixez clairement les conditions

Vous avez opté pour un nom de domaine bien spécifique et vous n’avez d’autre choix que de le louer ? Faites bien attention aux conventions avec le locateur et mettez tout sur papier. Sans accord écrit, en cas de contestation, ce sera sa parole contre la vôtre. Et si le propriétaire décide de changer le record DNS afin que les visiteurs ne puissent plus atteindre votre site web... que ferez-vous ? 

Le contrat doit comporter au minimum les dispositions suivantes :

  • En cas de location uniquement, indiquez clairement la date de début et la date de fin du contrat (un an, trois ans, un mois etc.) 
  • En cas de location-achat, vous avez la possibilité d’acheter le nom de domaine au terme du contrat de location. Indiquez clairement dès la signature quel sera le montant de l’achat et quand il faudra le payer. 
  • Le prix de la location, évidemment. Ce prix dépendra de la durée et du type de contrat. Une location de court terme coûtera plus cher qu’une location de long terme, en raison de la paperasse administrative.
  • Indiquez clairement si le prix doit être payé anticipativement (par mois, tous les 6 mois, par an).
  •  Si le loyer peut être adapté pendant la durée de la location, convenez de la base sur laquelle se fera cette révision de prix : indice des prix à la consommation par exemple, ou choisissez un forfait annuel.
  • N’acceptez pas l’option selon laquelle vous souscririez un ‘droit de premier refus’ (droit de préférence) dans le cadre du contrat. Car cela donne au propriétaire le droit de vendre le nom de domaine à un tiers s’il reçoit une offre intéressante – même si votre contrat de location est toujours en vigueur.

Attention aux locations déguisées

Dans la zone .be la location pure et simple d’un nom de domaine   est moins fréquente que dans la zone .com par exemple. En revanche, il arrive plus souvent qu’on loue un nom de domaine .be en même temps que d’autres services, dans une formule globale regroupant hébergement, boîtes mail, modèle de site et module de commerce électronique notamment. Et ce n’est qu’après coup, que vous vous rendrez compte que vous n’êtes pas le titulaire de votre nom de domaine : vous ne pouvez utiliser ce nom qu’aussi longtemps que vous payez pour la formule globale.

En fait, cela revient à une location déguisée du nom de domaine. Même si, juridiquement parlant, il n’y a rien à redire à cette formule, nous vous conseillons malgré tout de toujours bien lire toutes les conditions de votre contrat de location, ceci afin d’éviter toute mauvaise surprise. Rien de plus contrariant en effet que de s’apercevoir, à la fin du contrat, que vous n’avez aucun droit sur le nom de domaine que vous avez loué et que vous ne pouvez pas le transférer à un autre agent.

Enregistrer un bon nom de domaine : faites-le à temps !

Louer un nom de domaine est une procédure complexe où le locataire est souvent en position de faiblesse. Comme la plupart des autres registries, DNS Belgium ne préconise pas cette formule. Il est toujours préférable d’être propriétaire de son nom de domaine. Voici quelques conseils pour trouver le nom de domaine qui vous conviendra le mieux : 

  • Soyez discret en ce qui concerne votre plan financier: ne communiquez pas  à l’avance le nom auquel vous songez pour votre entreprise et enregistrez-le directement.
  • Choisissez uniquement un nom d’entreprise pour lequel vous pourrez enregistrer le nom de domaine approprié.
  • Le nom de domaine .com n’est plus libre ? Essayez une des nombreuses autres extensions -  .immo, .vlaanderen, .guru, etc.
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Avec cet article, nous contribuons à réaliser ces objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies.